En voulant aider les individus à utiliser des mots de passe difficiles à pirater, ces recommandations ont contribué à populariser des formules moins sécurisées qu'il n'y paraît, a expliqué Bill Burr au Wall Street Journal.
Tous ces mots de passe bizarres, dont il est impossible de se souvenir tant ils sont complexes, ne sont en réalité pas plus sûrs qu'une simple phrase, assure-t-il aujourd'hui, jugeant qu'il ne faut pas sous-estimer la capacité des algorithmes et logiciels à trouver les bonnes combinaisons.
Fausse bonne idée
De même, le fait de changer régulièrement de mot de passe représenterait une fausse bonne idée car, le plus souvent, on ne modifie que légèrement le précédent, toujours dans un souci de mémorisation.
En 2003, cet ex-responsable du National Institute of Standards and Technology (NIST) - qui n'était d'ailleurs pas expert en cybersécurité - suggérait dans un document de huit pages de recourir à des mots de passe complexes, avec des majuscules, des chiffres et des caractères spéciaux.
Or à l'époque, il s'était appuyé sur des informations datant des années 1980, une époque à laquelle internet n'en était qu'à ses tout débuts.
jgal