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La polémique sur le médicament Levothyrox ne concerne pas la Suisse

La nouvelle formule du Levothyrox fait parler d'elle en France. [Laurent Ferriere/Hans Lucas]
La nouvelle formule du Levothyrox fait parler de lui en France. - [Laurent Ferriere/Hans Lucas]
La polémique enfle en France sur la nouvelle formule du médicament pour la thyroïde Levothyrox, accusée de provoquer d'importants effets secondaires. En Suisse, les patients peuvent se rassurer: la formule de leur médicament n'a pas changé.

"C'est toujours l'ancienne formule du Levothyrox qui est administrée aux patients en Suisse", tient à rassurer le Professeur Jacques Philippe, responsable de l’unité d’Endocrinologie des Hôpitaux universitaires de Genève. Mais pour les patients qui achètent leur traitement en France, "il est nécessaire de faire un contrôle du sang".

Des patients s'inquiètent

Le médecin confirme que des patients ont commencé à s'inquiéter à propos de ce médicament, prescrit aux personnes dont la glande thyroïde ne fonctionne pas bien. 

Concernant la polémique en France (lire encadré), Jacques Philippe estime qu'elle est due à 3 facteurs: une mauvaise communication, une anxiété de la part des malades et éventuellement un réel changement d'efficacité sur certains.

Entre 2 et 3% de la population suisse souffre de la thyroïde et la majorité d'entre eux sont traités avec le Levothyrox. "Cela concerne des dizaines de milliers de personnes", confirme le Professeur Philippe.

Cécile Rais

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Pourquoi cette polémique?

Le laboratoire Merck a changé la formule du Levothyrox vendue en France en mars 2017 à la demande de l'Agence française de la sécurité du médicament afin de garantir que la teneur de substance active soit plus constante d'un lot à l'autre.

Ce n'est pas la substance active qui a été changée, mais les substances qui lui sont associées, appelées les excipients. Dans le détail, le lactose a été remplacé par du manitol et de l'acide citrique.

Depuis ce changement, des patients se plaignent d'effets secondaires importants: vertiges, fatigue, maux de tête, crampes,...

Les autorités se veulent rassurantes, indiquant que ces effets sont souvent temporaires. Un numéro vert pour répondre aux questions a été ouvert.