La pilule représentait à l'origine une grande liberté pour les femmes, qui pouvaient enfin maîtriser leur contraception. Mais ce geste quotidien a été remis en question fin 2012, avec les comprimés contraceptifs de troisième et quatrième génération accusés par les professionnels de la santé de provoquer des thromboses veineuses responsables d’embolies pulmonaires.
Depuis lors, la pilule a moins la cote et ses ventes ont baissé de 20% depuis 2010, alors que les autres contraceptifs tels que l’implant, le stérilet au cuivre, l'anneau vaginal ou l'injection trimestrielle, restent plutôt stables, selon des chiffres d'Interpharma obtenus par la RTS à l'occasion de la journée mondiale de la contraception.
Même tendance en France
Ce recul correspond à celui qui est constaté en France dans une étude publiée mardi. Si elle reste le moyen de contraception le plus utilisé, la pilule y est en recul de 18,6% depuis 2010, au profit du stérilet, qui est lui en hausse de 36,9%, et du préservatif, en augmentation de 43,5%. Et ce sont surtout les femmes de 20 à 29 ans qui délaissent la pilule.
Le milieu médical insiste toutefois sur un point: il est important de consulter un gynécologue pour trouver le moyen de contraception le mieux adapté à son corps.
La gynécologue Justine Hugon-Rodin répond aux questions des internautes sur Facebook:
Stéphanie Jaquet/boi