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Des débris du tsunami japonais utilisés par des espèces pour traverser l'océan

Des débris laissés par le tsunami qui a frappé le Japon en 2011 photographiés en mer le 13 mars de la même année. [Keystone - AP Photo/U.S. Navy, Alexander Tidd]
Des débris laissés par le tsunami qui a frappé le Japon en 2011 photographiés en mer le 13 mars de la même année. - [Keystone - AP Photo/U.S. Navy, Alexander Tidd]
Des centaines d'espèces d'animaux marins ont traversé l'océan Pacifique, agrippées à des débris du tsunami qui a dévasté une partie du Japon en 2011, a révélé une étude publiée jeudi dans la revue américaine Science.

Un total de 289 espèces ont été découvertes aux Etats-Unis sur ces radeaux de fortune en provenance du Japon entre 2012 et 2017, précise l'étude.

"Ca s'est révélé être l'une des expériences naturelles dans le domaine de la biologie marine les plus importantes et les plus imprévues, peut-être de toute l'histoire", a relevé John Chapman, de l'université d'Etat de l'Oregon.

"Voyageurs opportunistes"

Parmi ces voyageurs opportunistes se trouvent des moules, des vers, des crustacés et des limaces de mer. Près des deux tiers de ces espèces n'avaient jamais été identifiées sur la côte ouest des Etats-Unis.

"Je ne pensais pas que la plupart de ces organismes du littoral pouvaient survivre en mer pendant aussi longtemps", a relevé Greg Ruiz, un biologiste marin du centre de recherche environnemental Smithsonian.

La plupart des débris ayant supporté la traversée du Pacifique étaient constitués de plastique. Selon les experts, de telles migrations pourraient devenir plus fréquentes.

ats/cab

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Encore des arrivées 6 ans après le tsunami

Le tsunami japonais s'est formé le 11 mars 2011, après un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter.

Des débris du tsunami - comprenant notamment des morceaux de bouées, de caisses, de navires - transportant des organismes vivants ont commencé à atteindre le rivage de Hawaï et l'ouest de l'Amérique du Nord en 2012.

Si elles ont ralenti, ces arrivées se poursuivent toujours. De nouvelles espèces ont ainsi été découvertes lorsque l'étude s'achevait en 2017.

Aucune des nouvelles espèces repérées ayant débarqué sur la côte ouest des Etats-Unis ne semble s'être implantée, du moins pour l'instant.

Toujours plus de plastique

Une étude publiée en 2015 dans Science prévenait que plus de 10 millions de tonnes de déchets plastiques aboutissaient dans l'océan chaque année, une quantité qui pourrait décupler d'ici 2025.