Le curriculum vitae du tout frais prix Nobel de chimie Jacques Dubochet (décoré aux côtés des chercheurs Joachim Frank et Richard Henderson) fait beaucoup réagir mercredi.
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Outre le déroulé de la dense carrière scientifique du Vaudois, c'est surtout l'originalité, l'humour et les clins d'oeil dont il est truffé qui détonnent, dans un univers de science dure où l'humour a rarement sa place.
"Plus peur du noir" grâce à Copernic
Né en 1942, le scientifique précise ainsi avoir été "conçu par des parents optimistes" en octobre 1941. Autre jalon notable de son parcours, 1946, lorsque le jeune Jacques Dubochet "n'a plus peur du noir, car le soleil revient toujours". "C'est Copernic qui a expliqué cela", note-t-il.
C'est entre l'âge de 7 et 14 ans qu'il "commence sa carrière scientifique dans le canton de Vaud", à l'aide d'outils tels que "des couteaux, des aiguilles ou des allumettes".
"Mauvais en tout"
Le professeur à l'Uni de Lausanne a glissé quelques dédicaces dans son CV atypique, racontant notamment que sa thèse en biophysique lui a enseigné "la biophysique, la responsabilité éthique et l'amitié durable".
Jacques Dubochet précise encore dans son CV qu'il a été "officiellement le premier dyslexique du canton de Vaud", ce qui lui a "permis d'être mauvais en tout... et de comprendre les personnes en difficulté".
Ses centres d'intérêt? La montagne, la nature, mais aussi la "socialisation" et la politique mais, souligne-t-il, "de gauche": le Morgien est membre du Parti socialiste vaudois.
ptur