Les ondes gravitationnelles, déjà à l'honneur il y a quelques jours à l'occasion de la désignation du prix Nobel de physique le 3 octobre à trois Américains, refont la une de l'actualité scientifique lundi avec la présentation des observations révolutionnaires du collectif LIGO-Virgo, dont l'Université de Genève est l'un des 70 partenaires.
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Les étoiles à neutrons sont légèrement moins denses que les trous noirs. Ce sont les restes d'une étoile massive qui s'est effondrée sur elle-même. Un événement qui produit une multitude d'effets successifs – ondes gravitationnelles et électromagnétiques –, mesurées pour la première fois par l'ensemble des instruments scientifiques.
En plus des ondes et de la lumière, ce feu d'artifice a généré la production d'éléments chimiques lourds comme de l'or, du platine ou du césium.
sj/gax
L'observation et la détection
Le 17 août, pendant 100 secondes, des ondes gravitationnelles sont arrivées jusqu'aux détecteurs américains Ligo et européen Virgo, donnant l'alerte. Derrière ce signal, différent de ceux observés précédemment, deux étoiles à neutrons sur le point de fusionner.
Dans les heures et les jours suivants, d'autres "messagers" arriveront de l'espace: des sursauts gamma, des rayons X, des rayonnements ultraviolets et infrarouges ou encore des ondes hertziennes.
"Ce qui est merveilleux c'est que l'on a vu toute l'histoire se dérouler: on a vu les étoiles à neutrons se rapprocher, tourner de plus en vite l'une autour de l'autre, on a vu la collision, puis la matière, les débris envoyés partout", a expliqué Benoît Mours, directeur de recherche au CNRS français.
Les étoiles à neutrons
Les étoiles à neutrons sont les objets les plus denses du cosmos, d'une masse comprise entre 1,1 et 1,6 fois la masse du soleil. Si on pouvait remplir une petite cuillère avec de "l'étoile à neutrons", elle pèserait l'équivalent de 100'000 tours Eiffel.