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La dyslexie pourrait avoir une cause anatomique cachée dans les yeux

La dyslexie serait-elle nichée au fond des yeux?
La dyslexie serait-elle nichée au fond des yeux? / L'actu en vidéo / 1 min. / le 19 octobre 2017
Des chercheurs français pensent avoir trouvé une cause anatomique potentielle de la dyslexie, un trouble de la lecture qui touche quelque 700 millions de personnes dans le monde, selon une étude publiée mercredi.

Chez les personnes qui ne sont pas atteintes de dyslexie, ces minuscules récepteurs de la lumière n'ont pas la même forme d'un oeil à l'autre: ils sont asymétriques. Le cerveau choisit donc le signal envoyé par l'un des deux yeux pour créer l'image que voit la personne.

Chez les dyslexiques en revanche, cette zone de l'oeil (les "centroïdes de la tache de Maxwell") est symétrique dans les deux yeux, selon cette étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B. Cela pourrait être source de confusion pour le cerveau en créant des "images-miroirs" entre lesquelles il est incapable de choisir.

Une possible méthode de diagnostic

"Nos observations permettent de penser que nous avons trouvé une cause potentielle de la dyslexie", a affirmé Guy Ropars, de l'université de Rennes. "L'asymétrie est nécessaire pour éliminer l'image miroir, qui empêche une lecture normale si elle persiste comme chez les dyslexiques".

Pour les enfants et pour les adultes, l'asymétrie offrirait une nouvelle méthode de diagnostic simple.

afp/jgal

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Méthodologie utilisée

Guy Ropars et son collègue Albert Le Floch sont parvenus à ces conclusions en comparant deux groupes de 30 étudiants, l'un composé de dyslexiques et l'autre de non dyslexiques.

"L'existence des délais entre l'image primaire et l'image miroir dans les hémisphères opposés (de l'ordre de 10 millisecondes) nous a permis de mettre au point une méthode pour effacer l'image miroir qui gêne tant les dyslexiques", grâce à l'utilisation d'une sorte de lampe stroboscopique à LED, a indiqué Guy Ropars.

Selon lui, certains des étudiants dyslexiques l'ont appelée la "lampe magique". "Il existe d'autres possibilités de traitement pour contrecarrer la trop grande symétrie, utilisant la plasticité du cerveau. Elles pourront probablement être adaptées par des médecins", a-t-il affirmé.