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Les conditions d'accueil influent sur les troubles psychiques des migrants

Les chercheuses recommandent de raccourcir les délais d'attente et d'instaurer une politique inclusive permettant de recréer un sentiment d'appartenance à une communauté. [Keystone - Peter Schneider]
La qualité d'accueil des migrants a un impact sur leur santé mentale / Le 12h30 / 2 min. / le 20 octobre 2017
Les conditions d'accueil des migrants contribuent à maintenir, voire à aggraver leurs troubles psychiques, constate une étude de psychologues genevoises et neuchâteloises faisant la synthèse de dix ans de recherches.

Trois chercheuses des universités de Genève (UNIGE) et Neuchâtel (UNINE) ont synthétisé une quinzaine d'études menées entre 2007 et 2017 dans différents pays européens dont la Suisse.

Elles démontrent que le syndrome de stress post-traumatique et la dépression, par exemple, sont aggravés, réactivés, voire provoqués par les conditions d'accueil difficiles réservées aux migrants.

Phénomène d'usure

La durée de la procédure d’asile et la crainte du renvoi, cumulées aux expériences pré-migratoires, créent un phénomène d'usure et débordent les capacités de résilience des réfugiés. Ceux-ci font alors face chacun à sa manière: alcoolisme, dépression, difficultés respiratoires ou douleurs somatiques.

"Ces maux somatiques sont (...) l'expression d'une importante détresse psychologique, liée aux enjeux de la migration, que de meilleures conditions d'accueil pourraient en partie éviter", relève l'une des chercheuses.

ats/ptur

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