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Le virus de la variole équine recréé avec de l'ADN acheté sur internet

Le virus de la variole humaine dessiné par ordinateur. Il s'agit d'un virus grand et complexe. [AFP - Science Photo Library]
Le virus de la variole humaine dessiné par ordinateur. Il s'agit d'un virus grand et complexe. - [AFP - Science Photo Library]
Deux chercheurs canadiens ont réussi à synthétiser le virus disparu de la variole équine à partir de fragments d'ADN commandés sur internet. La tâche leur a pris six mois et a coûté 100'000 dollars.

La revue Science a annoncé cet été la synthèse par deux chercheurs canadiens du virus de la variole équine. C'est une première pour ce virus grand et complexe. L'expérience donne surtout le mode d'emploi pour recréer assez facilement la souche humaine de la variole, un virus très contagieux et mortel.

Une production à grande échelle compliquée

Cette expérience avait pour but d’améliorer le vaccin actuel, mais elle évoque un scénario qui a nourri nombre de thrillers : l’utilisation d’un virus par des terroristes ou des Etats voyous.

Biologiste et historien des sciences, le professeur Bruno Strasser relativise les risques liés au bioterrorisme: "Synthétiser certains virus est devenu assez simple et en quelques clics, on peut trouver tout ce qu'il faut sur internet. Mais pour avoir des visées terroristes, il faut répliquer ces virus en grande quantité et trouver un moyen de les diffuser. C'est nettement plus compliqué que de louer une camionnette ou de construire une bombe."

Julie Conti

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La variole tuait une personne sur trois

Transmise par les voies respiratoires, la variole, appelée aussi petite vérole, a été totalement éradiquée en 1977. Des virus sont conservés pour la recherche dans deux laboratoires habilités, en Russie et aux Etats-Unis. La variole se caractérisait par une grande éruption de pustules, et tuait un malade sur trois.

Il n'existe pas de traitement contre la variole. Un vaccin a été mis au point, mais il peut avoir de graves effets secondaires. La vaccination contre cette maladie a été abandonnée à l'échelle mondiale au début des années 80. La Suisse dispose toujours d'un stock de vaccins.