Cette évolution pointée par des experts, est d'autant plus inquiétante qu'aujourd'hui déjà, certains jugent que le pollution plastique est un problème aussi grave que le réchauffement climatique.
Les groupes pétrochimiques, dont Exxon Mobil Chemical et Shell Chemical, ont injecté ces dernières années quelque 180 milliards de dollars pour créer de nouvelles infrastructures servant à la production de produits plastiques. Ainsi, depuis 2010, plus de 300 projets de ce type ont été entrepris.
Le gaz de schiste américain en cause
Au cœur de cette démarche se trouve le gaz de schiste américain. Le boom de cet hydrocarbure non conventionnel a mené à une chute des prix de certains gaz comme l'éthane - l'une des premières matières premières du plastique. Cette situation a entraîné une baisse des coûts de production.
Or selon l'ONG Centre de droit international de l'environnement (CIEL), qui a publié plusieurs rapports sur l'industrie pétrochimique, il existe un lien pernicieux entre l'industrie pétrochimique et le plastique: avec ses nouvelles infrastructures, cette industrie va inonder le marché de plastique jetable.
Les scientifiques, qui parlent déjà de dégâts irréparables, craignent que la pollution s'accélère encore. Ils rappellent que l'essentiel du plastique produit finit dans des décharges ou dans les océans.
Katja Schaer/oang
Evolution vertigineuse de la production
Lorsque l'industrie a commencé à fabriquer du plastique à large échelle vers 1950, la production mondiale se montait à 2 millions de tonnes.
Aujourd'hui, 8,3 milliards de tonnes sont produites chaque année.
Et si rien ne change, on atteindra 34 milliards de tonnes de plastique en 2050.