En novembre, des biologistes ont découvert par hasard leur cachette, qui pourrait être un des derniers secrets de ce sanctuaire situé à 1000 km à l'ouest de l'Amérique du Sud.
Cette trouvaille est particulièrement sensible, l'espèce étant en danger d'extinction, soit deux niveaux avant la disparition.
Des dizaines de petits requins de couleur argentée et au museau aplati y nagent paisiblement parmi d'autres poissons à la recherche de crustacés, la nourriture de leurs premières années.
À l'abri pour grandir
"Les femelles viennent mettre à bas et repartent. Leur progéniture trouve ici de quoi se nourrir et est protégée, car les récifs bloquent l'accès aux grands prédateurs", explique le biologiste Eduardo Espinoza, responsable de la surveillance des écosystèmes marins du Parc national des Galapagos.
Au bout d'un an ou deux, lorsqu'ils grandissent et ont besoin de s'alimenter davantage, les requins sortent en pleine mer et migrent parfois à des milliers de kilomètres. Ils sont alors des colosses pouvant atteindre les deux mètres et demi et vivre jusqu'à 50 ans.
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afp/mh
Sauver les requins
Voilà des années que le parc des Galapagos surveille les sites de reproduction et effectue des marquages de centaines de requins, une espèce très protégée dans cette réserve marine de 138'000 km2 - la seconde plus grande de la planète -, déclarée patrimoine mondial de l'humanité.
Pour sauver le requin marteau, également menacé par sa croissance lente et sa faible capacité de reproduction, l'Equateur a créé en 2016 un sanctuaire de 38'000 km2 totalement interdit à la pêche au nord de l'archipel. C'est la zone qui possède la biomasse de requins la plus élevée du monde.