Les géants de la Silicon Valley étendent leur influence sur de plus en plus d'aspects de la vie quotidienne. Réseaux sociaux, médias, véhicules autonomes, robotique, jeux vidéos, cinéma, intelligence artificielle, vêtements, stockage de données, assistants vocaux, conquête spatiale: rien ne résiste à Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, surnommés ensemble les GAFAM.
Des chiffres en hausse
La publication de leurs résultats cette semaine donne la mesure du phénomène. Leurs chiffres d'affaires ne cessent d'augmenter: au total, plus de 648 milliards de dollars sur l'année écoulée.
Leurs valeurs en bourse cumulées dépassent désormais le produit intérieur brut de l'Allemagne en 2016.
Cette manne attise la convoitise des Etats. Car les GAFAM ont souvent été accusés d'optimisation fiscale.
Aux Etats-Unis, la réforme fiscale de Donald Trump vise notamment à rapatrier le cash accumulé par les géants du net à l'étranger. Les Européens aussi tapent du poing sur la table pour exiger que ces entreprises n'échappent pas au fisc.
Les données en question
Mais ce n'est pas le seul point de discorde entre les GAFAM et les Etats. La collecte par ces entreprises des données des utilisateurs inquiète désormais de nombreux chefs d'Etat.
"Un changement de posture"
"C'est un changement de posture", réagit Solange Ghernaouti, experte en cybersécurité, vendredi dans le 19h30 de la RTS. "Jusqu'à présent, on n'a exprimé aucun souhait de prendre le contrôle ou de tirer partie de cette digitalisation. Je crois que c'est le rôle du politique de définir les règles de protection de la population, mais aussi du développement économique du pays."
Julien Guillaume/Pascal Jeannerat/jc