A partir de données collectées par 200 récepteurs répartis dans tout le pays, l'Université de Chicago a calculé que le taux de particules fines avait baissé de 32% entre 2013 et 2017. Si cette tendance se maintient, l'espérance de vie moyenne des Chinois augmentera de 2,4 ans, selon l'étude, publiée mardi.
"Il n'y a pas d'exemple d'un pays parvenant à une réduction aussi rapide de la pollution atmosphérique. C'est remarquable", déclare Michael Greenstone, qui a dirigé l'étude.
Pression populaire
Sous la pression de l'opinion publique, le régime communiste a lancé en 2013 un plan contre la pollution destiné à réduire d'un quart la concentration de particules fines dans certaines régions clés comme celles de Pékin et Shanghai.
"La Chine n'est pas considérée comme un pays démocratique et pourtant on constate que le gouvernement a dû prendre des mesures que l'opinion exigeait", note Michael Greenstone.
ats/pym
Coût social
La politique antipollution s'est toutefois accompagnée d'un coût économique et social, les autorités ordonnant la fermeture de milliers d'usines trop proches des centres des villes.
Elles ont également décrété fin 2017 la fin du chauffage au charbon dans des régions du nord du pays, avant même que des systèmes de chauffage au gaz aient pu être installés. Des écoles de la province du Hebei (nord) ont dû se résoudre à faire classe dans la cour, où la température était moins froide qu'à l'intérieur.