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Un outil suisse lancé dans l'espace pour éliminer les débris satellitaires

Le système de vision développé par le CSEM. [www.csem.ch]
Le CSEM participe au projet européen pour éliminer les débris satellitaires / La Matinale / 1 min. / le 3 avril 2018
Le Centre suisse d'électronique et de microtechnique (CSEM) à Neuchâtel va tester sa technologie permettant d'identifier des débris dans l'espace. Un satellite muni de ce système a décollé lundi soir de Cap Canaveral en Floride.

La prolifération des débris spatiaux représente une bombe à retardement que la chute d'une station spatiale chinoise vient de mettre en évidence. Le projet européen RemoveDEBRIS vise à tester en situation réelle des techniques d’élimination de ces déchets. Le CSEM participe à ce projet, en partenariat notamment avec l'Université de Surrey en Grande-Bretagne.

>> Lire : La station spatiale chinoise Tiangong-1 détruite au-dessus du Pacifique

Récupérer des déchets avec un filet ou un harpon

L'objectif est de tester les moyens de récupérer les dizaines de milliers de déchets spatiaux avec un filet ou un harpon. Pour visualiser la cible, le système de vision est primordial. Composé principalement d'un LIDAR (télédétection par laser) permettant d'obtenir des images 3D et d'une caméra couleur, celui-ci a été développé par le CSEM, en partenariat avec Airbus et l'INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique).

Pour l'heure, cela concerne de petits objets, mais demain de plus gros débris pourraient être capturés, a expliqué dans La Matinale Fabien Droz, ingénieur, responsable pour les instruments scientifiques au CSEM.

Mais pourquoi avoir attendu jusqu'à aujourd'hui pour tester un système qui pourrait désencombrer l'espace?  "Tout est question de probabilité. La probabilité d'une collision devient gentiment inacceptable, dans 5 à 10 ans, si nous continuons au rythme où nous mettons des objets en orbite, nous serons obligés d'agir. Ces 10 dernières années, il y a eu une ou deux collisions, ce qui restait dans le domaine de l'acceptable", a conclu Fabien Droz.

Romain Bardet/lan

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