Faire venir, pourquoi pas, la Silicon Valley à Genève: c'est le sens du lifting apporté à l'article 4 du règlement général, qui précise quelles catégories de véhicules sont admises au Salon.
Pour son directeur général André Hefti, le règlement actuel ne collait plus à l'évolution technologique de l'industrie automobile. "Il y a de nouveaux services: voitures autonomes, connectées, partagées, etc. Le règlement du Salon était assez fermé à leur sujet", explique-t-il. "On ne sait pas si on accueillera par exemple Uber ou Lyft ou d'autres (les deux plateformes de service de transport disposent chacune de véhicules autonomes, ndlr.), mais nous avons en tout cas ouvert le règlement de manière à pouvoir les accueillir à Genève", poursuit-il, interrogé dans La Matinale de la RTS.
Pas de drones ou d'hélicoptères
Mais Genève ne deviendra pas pour autant une foire technologique. "On ne veut pas d'exposants qui vendent des drones ou des hélicoptères, ce n'est pas du tout notre but. Les gens qu'on accueillent doivent être directement ou indirectement liés à l'automobile", précise André Hefti.
Des marques technologiques dans un salon automobile traditionnel, ce serait une première. Pour l'heure, rappelle André Hefti, elles participent plutôt aux grandes foires consacrées l'électronique et aux services, comme le Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas.
Dialogue entre deux mondes
"Les exposants voitures qui sont au CES nous expliquent qu'ils ont besoin d'y être, leurs ingénieurs ont besoin de l'input des gens de la Silicon Valley pour développer leurs voitures. A Las Vegas, on trouve des prototypes, des concepts, mais ce n'est pas un salon (de l'automobile) comme à Francfort, Paris ou Genève."
Reste que ces deux mondes dialoguent toujours plus, à l'image du partenariat entre le Mondial de l'auto de Paris et le CES de Las Vegas, et celui entre le Salon de l'auto de Genève et la Foire internationale d'électronique grand public de Berlin.
Olivier Schorderet/kkub