Les motifs auraient été tracés dans la province de Palpa par des artistes de la civilisation de Paracas, il y a plus de 2000 ans, c'est-à-dire plusieurs siècles avant ceux des Nazcas, a précisé le conservateur des sites archéologiques de la région.
On peut voir une série de pixels bruns-gris d'où se détachent des traits à flanc de colline et la tête d'un personnage coiffé. Ces motifs géants, réalisés à même le sol, sont des géoglyphes. Certaines de ces très grandes figures bien connues sont situées en Australie, au Brésil, au Chili ou en Angleterre. Mais les plus célèbres, sont les fameuses lignes de Nazca au Pérou.
Protégés par l'UNESCO, ces dessins creusés par des moyens basiques par translation, à bases de pierre, de quadrillage et de cordage représentent oiseaux, singes, spirales ou araignées. Des cartographies, des photographies du ciel par satellites ou par avion aident depuis longtemps les scientifiques à étudier ces emblèmes zoomorphiques et à confronter leurs théories.
Les cartographies 3D ont toujours été l'outil de travail idéal pour tester les théories des archéologues.
>> Lire aussi : Un camion roule sur les célèbres lignes de Nazca au Pérou
Les drones changent la donne
Mais jusque là, la technologie des drones n'avait pas encore été utilisée. Pour ces nouvelles découvertes, près des mythiques lignes de Nazca, les drones ont joué un rôle essentiel pour la prise de photos, parce que les lignes étaient bien trop fines pour être vues par un satellite, et trop enfouies ou trop effacées pour l'oeil d'un humain.
L'appareil volant a su se situer à la distance idéale pour que ces nouveaux géoglyphes puissent être visibles.
Pierre-Etienne Joye/mcc/gax