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Un milliard pour relier la Suisse aux TGV

La Suisse romande sera nettement mieux connectée au réseau TGV
La Suisse romande sera nettement mieux connectée au réseau TGV
La quasi-totalité des projets de raccordement au réseau ferroviaire européen à grande vitesse sera financée sans attendre. Se ralliant au Conseil des Etats, le Conseil national a accepté mardi par, 99 voix contre 71, de libérer 1,09 milliard de francs à cet effet.

La suisse occidentale aura donc bel et bien ses 5 liaisons TGV vers Paris - depuis Genève, Lausanne et Berne (via Neuchâtel, Bienne-Belfort et l’aéroport de Bâle-Mulhouse).


Après avoir accepté à une voix près en décembre une enveloppe de 1,3 milliard, la Chambre du peuple a accepté de faire l'impasse pour l'instant sur certains aménagements des tronçons Genève-Lyon (40 millions) et Lausanne-Vallorbe (100 millions). Leur sort sera scellé dans une deuxième étape lorsque le Conseil fédéral aura fait le point sur l'ensemble des grands projets ferroviaires en 2007.


Ce «sacrifice romand» a été regretté par Christian Levrat (PS/FR). Reste que la menace d'une coupe ne devrait désormais plus peser sur toute une série d'autres tronçons sur lesquels le Conseil fédéral souhaitait trancher plus tard et que les deux Chambres ont repêché.


Seront ainsi notamment inclus dans la première étape les lignes Bienne-Belfort (40 millions), Berne-Neuchâtel (100 millions) et le raccordement à l'aéroport de Bâle-Mulhouse (25 millions). Ce faisant, le Parlement a répondu favorablement à la demande soutenue par 18 cantons.


Aménagements également vers l’Allemagne


Mais il a été plus loin que cette variante, devisée à 990 millions. Tenant compte des requêtes de la Suisse orientale et de Zurich, il a également libéré sans attendre les 100 millions prévus pour la ligne Kloten-Winterthour. Pour ses défenseurs, cet investissement bénéficiera à toute la Suisse dans le raccordement à l'Allemagne. Au total, outre Kloten-Winterthour, plus de 400 millions sont prévus dans l'enveloppe adoptée par les deux conseils pour les aménagements visant à relier la Suisse à Munich et Stuttgart.


La crainte de voir les projets non retenus dans la première étape passer par pertes et profits a eu raison des avertissements du conseiller fédéral Moritz Leuenberger. Même chez certains UDC et radicaux, pourtant plutôt favorables à l'option du gouvernement de ne dégager que 665 millions dans un premier temps, l'intérêt régional a prévalu au final.


Projets urgents financés sur territoire français


Vu l'état des finances fédérales, le Conseil fédéral ne souhaitait se concentrer d'abord que sur les projets les plus urgents, dont notamment trois tronçons sur France. La Suisse doit assurer rapidement son soutien financier à ces lignes, si elle ne veut pas voir Paris repousser les travaux qui devraient démarrer à l'été.


Cent millions sont ainsi prévus pour la ligne Belfort-Dijon (TGV Rhin-Rhône), 165 millions pour la ligne Bellegarde-Bourg-en-Bresse (aménagement de la ligne «des Carpates» aux portes de Genève) et 40 millions pour la ligne Vallorbe-Dijon. Une partie de la droite souhaitait s'en tenir à ce minimum qui comprenait aussi trois lignes vers l'Allemagne.


RSR/agences

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Le CEVA pas menacé

L'association Ouestrail est soulagée par la décision du Conseil national. L’association souligne que l’alliance des dix-huit cantons concernés a porté ses fruits et ne devrait pas pénaliser les réalisations régionales comme la ligne franco-genevoise du CEVA.