Ce protoype appliqué pour la première fois à grande échelle répond à un besoin capital dû à l'engouement pour le marché du drone. Le système a subi un premier test concluant à Genève en septembre 2017.
Chaque drone enregistré et connecté au U-Space recevra des informations en temps réel sur l'espace aérien et l'état du trafic. L'appareil enverra à son tour des données sur sa position et sa trajectoire, qui seront publiées sur un tableau de bord.
Ajustement de la loi
Au final, l'écran permet de visualiser sur une carte du pays le flux de trafic intégré aussi bien pour les aéronefs habités et que ceux sans pilote.
Actuellement, toutes les catégories de drones n'ont pas l'obligation de s'enregistrer. Mais le Conseil fédéral vient de recommander au Parlement d'accepter une motion du conseiller national Martin Candinas (PDC/GR) exigeant d'encadrer l'utilisation de ces appareils afin de garantir une meilleure sécurité aérienne.
ats/sey
Pas de standard
Seul hic rencontré par les instigateurs du système "Swiss U-Space": il n'existe pour l'heure aucun système de drone certifié.
L'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC), à l'instar d'autres autorités de surveillance, doit ainsi vérifier au cas par cas si les technologies employées répondent aux exigences aéronautiques ou si le drone embarque des éléments critiques en terme de sécurité.
Un secteur en pleine expansion
La Suisse compte plus de 80 entreprises, soit quelque 2500 emplois, dans le secteur des drones.
Environ 22'000 unités sont vendues chaque année et plus de 100'000 sont déjà en activité dans le ciel helvétique, selon une étude publiée en mars par la Fondation pour l'évaluation des choix technologiques (TA-SWISS).