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Une étude conforte la Ritaline, mais uniquement à court terme

La Ritaline, produite par les laboratoires Novartis, fait toujours débat. [KEYSTONE - DPA/Julian Stratenschulte]
La Ritaline, produite par les laboratoires Novartis, fait toujours débat. - [KEYSTONE - DPA/Julian Stratenschulte]
Une étude parue mercredi a conforté la Ritaline comme meilleur remède aux troubles de l'attention, mais uniquement chez l'enfant et à court terme. Les données manquent sur le long terme.

La Ritaline est la marque la plus connue sous laquelle est vendue le méthylphénidate, un puissant psychostimulant utilisé contre le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ce médicament, plus ou moins prescrit selon les pays, reste controversé en raison de ses effets secondaires.

"Plus efficace qu'un placebo"

Si des "modifications de l'environnement et des interventions non médicamenteuses" doivent être envisagées en premier lieu, "tous les médicaments ont été plus efficaces qu'un placebo pour contrôler les symptômes de TDAH", écrivent les auteurs de l'étude parue dans The Lancet Psychiatry.

Mais "chez les enfants et adolescents, le méthylphénidate a été le seul médicament mieux toléré qu'un placebo, et chez l'adulte, seules les amphétamines l'étaient mieux qu'un placebo", ont-ils ajouté.

Ces conclusions proviennent d'essais de divers traitements et de placebos sur 14'000 enfants et adolescents et 10'000 adultes, pendant douze semaines.

afp/vtom

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Médicament controversé

Le TDAH (hyperactivité), diagnostic qui divise la communauté médicale, touche 5% des moins de 18 ans et 2,5% des adultes dans le monde, d'après des estimations publiées dans le British Journal of Psychiatry en 2009.

Les effets secondaires de la Ritaline peuvent être physiologiques (maux de tête, somnolence, nausée, troubles cardiovasculaires, etc.) ou psychiques (troubles de l'humeur, de l'appétit, etc.).

Coordonnée par un chercheur en psychiatrie de l'université d'Oxford, Andrea Cipriani, l'étude a été l'occasion de constater que la recherche sur les effets à plus long terme de ces traitements faisait cruellement défaut.