"Trois, deux, un et décollage", a lancé le commentateur de la Nasa alors que la fusée de lancement Delta IV s'élevait du pas de tir de Cap Canaveral à 03h31, à 09h31 en Suisse.
La sonde Parker est de la taille d'une voiture et a coûté 1,5 milliard de dollars. Elle commence une mission de sept ans. Une fois dans la couronne solaire, l'engin devrait s'approcher de la surface de l'astre à 6,1 millions de kilomètres, soit sept fois plus près que tout autre engin spatial.
Il s'agit de la première réalisation humaine à tenter de traverser l'atmosphère du soleil, forte de son bouclier high-tech et des espoirs placés en elle par la Nasa et la communauté scientifique.
Conditions dantesques
Parker devrait permettre pour la première fois qu'un objet construit par l'homme affronte les conditions dantesques de la couronne, une partie de l'atmosphère du soleil 300 fois plus chaude que la surface de l'astre. Elle est équipée d'un bouclier thermique conçu pour maintenir ses instruments à une température de 29 degrés Celsius, même si la sonde atteint des températures de 1370 degrés Celsius.
Au-delà de la prouesse technologique, il s'agit de comprendre pourquoi la couronne est environ 300 fois plus chaude que la surface du soleil et pourquoi ses particules énergétiques produisent des tempêtes électromagnétiques pouvant perturber le fonctionnement du réseau électrique sur Terre.
ats/kkub
Décollage initialement prévu samedi
L'Agence spatiale américaine avait prévu samedi une fenêtre de lancement d'une durée de 65 minutes, à partir de 03h33 (09h33 heure suisse). Mais en raison d'un problème de pression d'hélium gazeux, apparu quelques minutes avant le décollage, la Nasa avait dû repousser à dimanche 07h31 (07h31 heure suisse) sa fenêtre de lancement.