Entre avril et août, la Suisse a connu les mois d'été avec la plus faible pluviosité depuis le début des mesures en 1864, a indiqué mercredi l'Université de Bâle.
L'équipe du professeur Ansgar Kahmen, de l'Institut des sciences de l'environnement, a analysé la situation sur une période de trois ans incluant également 2015, deuxième été le plus chaud depuis le début des mesures. Son constat: les principales espèces d'arbres du pays ne risquent pas de mourir de faim.
Adaptation aux conditions
Les arbres évitent le dessèchement en fermant leurs stomates, soit les pores situés sur les feuilles principalement. Ils perdent ainsi moins d'eau et assimilent moins de carbone.
La photosynthèse est limitée, mais même si cela dure sur une longue période, les arbres ont déjà synthétisé suffisamment de réserves de sucre pour passer l'hiver, selon les conclusions des chercheurs publiées dans le Journal of Ecology.
ats/ebz
Expérience sur une durée de 20 ans
Selon les scientifiques, la répétition d'épisodes de sécheresse pourrait néanmoins affecter la capacité de résistance des arbres et les rendre plus sensibles aux attaques d'insectes, par exemple. Il s'agit donc de ne pas baisser la garde à l'avenir.
Une expérience de longue durée va d'ailleurs être lancée à Hölstein (BL) dès 2019: la forêt y fera l'objet d'une surveillance sur vingt ans, avec des simulations de sécheresse.