Il faut agir rapidement pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, selon les experts climat de l'ONU (GIEC). "La Suisse n'est pas mauvais élève, mais ce qu'elle fait n'est pas suffisant", a relevé le professeur à l'EPFL Phlippe Thalmann, invité de La Matinale.
La Suisse renforce par étapes ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre, a indiqué l'OFEV lundi. En février 2015, le Conseil fédéral a approuvé un objectif indicatif de réduction des émissions de 70 à 85% à l'horizon 2050. La Confédération pourrait toutefois réviser cet objectif d'ici à l'automne 2019.
De nouvelles données climatiques seront présentées par l'Office fédéral de météorologie et de climatologie et l'EPFZ en novembre.
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Révision de la loi sur le CO2
Les émissions ont déjà baissé de 8% par rapport à 1990, entre 2008 et 2012, et doivent être réduites de 20% d'ici 2020. Pour la période 2021-2030, dans le cadre de l'Accord de Paris, la Suisse s'est engagée à diminuer les émissions de 50%. "Il faut tout électrifier", avance Philippe Thalmann. "C'est un effort, c'est un investissement", concède le professeur d'économie de l'environnement.
Pour ce faire, la loi sur le CO2, le principal instrument de la politique climatique, doit être révisée. Le Conseil fédéral a approuvé le projet en décembre 2017.
ats/jvia/ta
Au niveau international aussi
Au niveau international aussi, les objectifs de réduction doivent être régulièrement renforcés. Ceux annoncés par les Etats dans le cadre de l'Accord de Paris ne sont pas suffisants pour limiter le réchauffement bien en dessous de deux degrés, voire à 1,5 degré. Selon cet accord, les Etats sont tenus d'annoncer tous les cinq ans un objectif de réduction plus ambitieux.