Ces cellules sont plus stables et plus efficaces que celles de la précédente génération, a indiqué l'Université de Fribourg. Leurs recherches ont fait l'objet d'une publication jeudi dans la prestigieuse revue Science.
Les cellules solaires à pérovskites représentent l'une des technologies les plus prometteuses dans le domaine de l'énergie photovoltaïque. Leur efficacité n'a cessé d'augmenter depuis bientôt une décennie.
Perspectives énormes
Les perspectives sont immenses, relève l'Université de Fribourg. Une condition s'impose toutefois: que les chercheurs parviennent à surmonter l'instabilité notoire des cellules.
Le méthylammonium constitue en effet la force et la faiblesse des cellules à pérovskites. Cette molécule organique, tout en conférant aux cellules solaires une très haute efficacité énergétique, les fragilise sensiblement, en raison de sa volatilité et de sa sensibilité à la chaleur.
Ces défauts apparaissent plus que rédhibitoires pour des cellules solaires. En remplaçant ces molécules de méthylammonium par des éléments inorganiques, Michael Saliba, chef de groupe à l'AMI, a démontré qu'il est possible de corriger le défaut intrinsèque des pérovskites tout en conservant leur rendement énergétique.
Sur le toit des voitures
Selon lui, il s'agit d'un "immense pas" en vue d'une utilisation commerciale. "Ce nouveau type de pérovskites est capable d'absorber davantage de lumière, ce qui en améliore le rendement et donc la rentabilité", précise Michael Saliba.
"Pour couronner le tout, ce matériau peut s'appliquer sur des substrats flexibles, mais aussi sur le toit des voitures ou sur les façades des bâtiments", relève-t-il. A ses yeux, il y a là une véritable solution pour un approvisionnement en énergie renouvelable.
ats/fme