Le déclin de la faune concerne tout le globe, avec des régions particulièrement affectées, comme les Tropiques, selon le douzième rapport Planète vivante, publié mardi avec la Société zoologique de Londres et basé sur le suivi de 16'700 populations (4000 espèces).
La zone Caraïbe/Amérique du Sud affiche le bilan le plus marqué: -89% en 44 ans, contre -23% dans la zone Amérique du Nord et Groënland. La vaste zone Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient est à -31%.
Sols épuisés
Les premières explications avancées sont la perte des habitats de ces espèces avec l'agriculture intensive, l'extraction minière et l'urbanisation, qui poussent à la déforestation, à l'épuisement ou à l'artificialisation des sols.
Mondialement, seuls 25% des sols sont exempts de l'empreinte de l'homme et en 2050 ce ne sera plus que 10%, selon les scientifiques de l'IPBES.
La surpêche, le braconnage, les pollutions, les espèces invasives, les maladies, et le dérèglement climatique sont aussi mis en cause.
ats/jvia
Un bilan toujours plus alarmant
Le bilan est plus alarmant à chaque rapport du WWF: le dixième faisait par exemple état de -52% de population vertébrée entre 1970 et 2010.
"Préserver la nature ce n'est pas juste protéger les tigres, pandas, baleines, que nous chérissons", souligne le directeur du WWF Marco Lambertini. "C'est bien plus vaste: il ne peut y avoir de futur sain et prospère pour les hommes sur une planète au climat déstabilisé, aux océans épuisés, au sol dégradé et aux forêts vidées, une planète dépouillée de sa biodiversité".