L'une des dernières populations de kakapos, vivant sur l'île de la Morue, une terre isolée dans le sud de la Nouvelle-Zélande, a été frappée par une infection respiratoire fongique appelée aspergillose, a indiqué le Département chargé de la conservation (DOC).
Sept perroquets en sont morts, dont deux adultes, et 36 reçoivent un traitement, selon le DOC. Cela représente une perte énorme pour une espèce qui compte moins de 150 spécimens adultes. "L'aspergillose a un impact dévastateur sur le kakapo", écrit jeudi le DOC dans un communiqué.
Incapable de voler
Cette nouvelle menace intervient alors qu'il y a quelques semaines, les scientifiques se réjouissaient d'une saison de reproduction exceptionnelle pour cet oiseau nocturne incapable de voler, aussi appelé perroquet-hibou, que l'on a cru éteint.
Grâce à des efforts sur plusieurs décennies, le nombre de kakapos - une cinquantaine dans les années 90 - avait progressé légèrement. Mais le DOC se consacre aujourd'hui à sauver les oiseaux infectés par l'aspergillose.
ats/pym
Habitudes reproductives restrictives
Le kakapo, dont le nom signifie perroquet de nuit en maori, était autrefois si commun qu'un explorateur européen avait dit qu'on pouvait les faire tomber des arbres comme des pommes.
Mais ils ont disparu peu à peu en raison de l'introduction de prédateurs comme des chats et chiens et en raison de leurs habitudes reproductives restrictives: ils ne s'accouplent que tous les deux à quatre ans, lorsque le rimu, un arbre indigène à la Nouvelle-Zélande, donne beaucoup de fruits.