Il ne resterait apparemment qu'une dizaine de représentants des marsouins du Pacifique dans son habitat du golfe de Californie, au nord-ouest des côtes mexicaines, selon les défenseurs de l'environnement. Selon eux, seules des "mesures drastiques" pourraient sauver le marsouin le plus petit au monde.
Ils demandent aux Etats réunis actuellement à Genève dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) d'appliquer des sanctions à l'encontre du Mexique afin de le contraindre à prendre les mesures.
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La CITES, qui régule le commerce mondial de plus de 35'000 espèces de plantes et d'animaux, peut imposer des sanctions contre des pays qui violent les règles ou ferment les yeux sur le commerce illégal de ces espèces.
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Trafiquants et Chine
Surnommé "le panda de mer" en raison des cercles noirs autour de ses yeux, le marsouin du Pacifique, ou vaquita, a été décimé par les filets maillants utilisés dans le golfe de Californie pour pêcher une autre espèce également menacée, le totoaba.
Sa vessie natatoire est considérée comme un mets de luxe en Chine et peut se négocier jusqu'à 20'000 dollars au marché noir. Des cartels mexicains de la drogue ont mis la main sur le trafic de cette "cocaïne de la mer" et contrôlent la contrebande avec des équipes de pêcheurs armés.
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Un avenir très sombre
Les délégués de quelque 180 pays réunis à Genève jusqu'au 28 août doivent se pencher lundi sur l'avenir de la vaquita, mais il semble improbable qu'ils sanctionnent le Mexique.
En 2015, le gouvernement mexicain a interdit la pêche dans une zone de 1300 km2 au large de la ville de San Felipe, mais n'a pas été capable de maîtriser la pêche illégale endémique.
ats/sjaq