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Le changement climatique influe aussi sur le plancton et c'est préoccupant

La mission scientifique Tara a étudié durant 4 ans les eaux des océans de la planète. Résultat: le plancton souffre.
La mission scientifique Tara a étudié durant 4 ans les eaux des océans de la planète. Résultat: le plancton souffre. / 19h30 / 1 min. / le 16 novembre 2019
Des chercheurs de l'EPFZ qui ont analysé la biodiversité du plancton prévoient une redistribution importante de cet organisme en raison du changement climatique. Or il est à la base de toutes les chaînes alimentaires marines.

Ces travaux scientifiques ont pu être réalisés grâce à l'expédition "Tara Oceans", qui a fait le tour du monde entre 2009 et 2013. Ses membres ont prélevé environ 35'000 échantillons d'eau de différentes profondeurs à 210 endroits dans les océans. Les données ont ensuite été analysées.

Les données issues de la navigation autour du Pôle Nord, complétant celles des régions tempérées et tropicales, ont permis de dresser une première cartographie des espèces planctoniques (bactéries, virus, petits animaux dérivant avec le courant) à l'échelle planétaire.

Plus grande diversité près de l'équateur

Et deux nouvelles études internationales auxquelles a participé l'EPFZ, publiées cette semaine dans la revue Cell, suggèrent que les planctons des océans polaires s'adaptent moins bien au changement climatique que leurs cousins des régions marines plus chaudes. "Nos résultats montrent clairement que la diversité planctonique est plus importante autour de l'équateur et diminue vers les pôles", résume l'une des chercheuses.

Impact à prévoir sur la pêche

De nombreuses espèces de planctons polaires sont ainsi susceptibles de migrer, avec un impact sur les ressources de la pêche et, partant, la nourriture pour l'homme. Car le plancton, qui dérive au gré des courants océaniques, est la base de toutes les chaînes alimentaires de l'océan.

Mais il ne s'agit que de tendances à court terme: comme les échantillons d'eau ont été prélevés sur une période relativement brève de seulement quatre ans, il est difficile d'identifier des tendances à long terme, notent les chercheurs.

ats/oang

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