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Diego, la tortue géante qui a sauvé son espèce, est de retour aux Galápagos

Diego appartient à l'espèce Chelonoidis hoodensis, endémique de l'île Española aux Galápagos. [AFP - Rodrigo Buendia]
Une tortue sauve toute l'espèce en se reproduisant depuis 90 ans en captivité aux îles Galapagos / Le 12h30 / 1 min. / le 17 juin 2020
Le mâle centenaire est de retour sur son île natale après 70 ans en captivité. Diego a sauvé son espèce de l'extinction en engendrant à lui seul au moins 40% des bébés tortues dans le cadre d'un programme de reproduction.

La tortue géante Diego a recouvré la liberté sur son île d'origine dans l'archipel des Galápagos, a annoncé lundi le ministre équatorien de l'Environnement. Il a passé au total plus de 70 ans en captivité.

"Nous refermons un chapitre important de la gestion du parc des Galápagos. Quinze tortues d'Española, dont Diego, retournent chez elles après des décennies passées à se reproduire en captivité pour sauver leur espèce de l'extinction", a tweeté le ministre Paulo Proaño.

Accompagné de quatorze autres adultes reproducteurs, Diego, un mâle centenaire de l'espèce Chelonoidis hoodensis, a été rapatrié sur l'île déserte d'Española par des employés du parc national des Galápagos.

Les animaux ont été transportés par bateau de l'île de Santa Cruz, où Diego a passé une quarantaine d'années en captivité dans le cadre d'un programme de reproduction. Le retour, initialement prévu en mars, a été retardé en raison de la pandémie due au nouveau coronavirus.

40% des descendants

Diego, qui pèse 80 kg et mesure 1,5 mètre, avait été emmené aux Etats-Unis dans la première moitié du XXe siècle, avant que l'archipel des Galápagos ne soit déclaré réserve naturelle en 1959.

Il a passé trente ans au zoo de San Diego, qui lui a donné son nom. Il a ensuite été rapatrié en 1976 aux Galápagos, où il a partagé son quotidien avec plusieurs femelles dans un centre d'élevage de tortues terrestres sur l'île Santa Cruz.

Sexuellement très actif, Diego a réussi à sauver son espèce du danger d'extinction en engendrant à lui tout seul au moins 40% des bébés tortue, qui ont grandi depuis lors sur l'île Española.

L'île compte désormais environ 2000 individus de cette espèce, dont 200 nés à l'état sauvage.

Sur la quinzaine d'espèces de tortues géantes qui peuplent les Galápagos, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, trois ont disparu sous l'effet des attaques de pirates et le pillage par les équipages notamment des navires baleiniers aux XVIIIe et XIXe siècles.

L'archipel équatorien, qui compte une flore et une faune uniques au monde, a servi de laboratoire naturel au scientifique anglais Charles Darwin pour sa théorie sur l'évolution des espèces.

ats/ape

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