Masques jetables, emballages de produits alimentaires ou sacs de protection: le plastique à usage unique a fait son grand retour avec la crise du nouveau coronavirus. Mais ces produits se retrouvent ensuite dans la nature et nuisent à l'environnement.
Protéger les personnes et la planète
Réunis sous l'égide de Greenpeace, 115 experts issus de 18 pays veulent protéger les personnes, mais également la planète. Ils assurent que les protections réutilisables peuvent être employées en toute sécurité, autant par le public que par les détaillants, en respectant les règles d'hygiène de base.
Ces experts réfutent ainsi les allégations de l'industrie du plastique, selon lesquelles les emballages et produits jetables seraient naturellement plus sûrs.
Une opportunité pour l'industrie
"C'est une interprétation des recommandations", remarque Valérie d'Acremont, médecin spécialiste en maladies infectieuses à Unisanté (Lausanne) et signataire de la déclaration, mardi dans La Matinale. "Tant qu'on lave les choses et que l'on se désinfecte les mains, on n'a besoin d'une couverture plastique par-dessus", souligne-t-elle en notant que l'industrie du plastique a vu dans la crise une opportunité pour proposer toutes sortes d'emballages, "avec les magasins ou les clients qui ont joué le jeu évidemment".
Cette déclaration d'experts intervient à la suite des mesures prises en lien avec la pandémie dans plusieurs pays, comme le gel temporaire des interdictions de plastique à usage unique ou l'augmentation du refus de produits réutilisables dans les commerces, les restaurants et les "take-away".
Environ 350 millions de tonnes de plastique sont produites annuellement dans le monde.
Pierre-Etienne Joye/oang