"Il est difficile de prouver qu'une multinationale, avec ses activités polluantes, a l'intention de nuire. Or cette intention doit normalement être là quand on parle de crime. Je m'appuie donc sur l'idée qu'une entreprise connaît l'impact de ses activités sur le changement climatique", souligne Valérie Cabanes.
La juriste propose que des conseils scientifiques identifient des limites claires en terme d'atteinte à la nature, limites que les entreprises ne devront pas dépasser. "Dans le cas contraire, il est prévu des amendes suffisamment impactantes pour devenir préventives. En dernier recours, nous irons chercher la responsabilité pénale des dirigeants."
Il est nécessaire aujourd'hui de cadrer les activités industrielles pour préserver nos droits fondamentaux et ceux des générations futures.
>> Pour aller plus loin: Outre les ouvrages de Valérie Cabanes, vous pouvez emporter dans vos valises "Les arbres doivent-ils pouvoir plaider?", de Christopher Stone. L'ouvrage, récemment traduit, a été écrit en 1972 pour contrer un projet de la Walt Disney Company qui menaçait une forêt californienne.