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La guêpe samouraï, parade à l'invasion de punaises diaboliques

La guêpe samouraï, parade à l'invasion de punaises diaboliques. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
La guêpe samouraï, parade à l'invasion de punaises diaboliques / La Matinale / 1 min. / le 28 juillet 2020
La guêpe samouraï pourrait devenir la parade à l'invasion de punaises marbrées, aussi connues sous le nom de punaises diaboliques. Agroscope a lancé un essai de dissémination sur une parcelle de poiriers dans le canton de Zurich pour tester cette stratégie.

La punaise marbrée (Halyomorpha halys) a été découverte pour la première fois en Suisse en 2004. Depuis, elle est devenu un ravageur dans les cultures de fruits et de légumes. Son ennemi naturel en Asie, la guêpe samouraï, a pour capacité de parasiter les oeufs de cet insecte, indique lundi Agroscope dans un communiqué.

La guêpe samouraï pond en effet ses œufs dans les groupes d'oeufs de la punaise marbrée et peut ainsi réduire considérablement sa reproduction. Elle constitue ainsi un moyen naturel de lutter contre ce fléau.

Premier essai en plein champ

La guêpe samouraï se répand en Suisse depuis quelques années. Mais sa population est encore trop petite pour tenir en échec la punaise marbrée. L'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) et l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) ont donc autorisé pour la première fois un essai de dissémination contrôlée de cet insecte.

L'objectif est de mesurer le taux de parasitage en plein champ en Suisse. Le premier jour de l'essai, les chercheurs ont disséminé environ 270 colonies d'oeufs de punaises marbrées, aussi appelées oothèques, sur une parcelle de poiriers et ont lâché les guêpes samouraï à proximité.

Les résultats dans quelques semaines

Après quatre jours, les œufs disséminés sont à nouveau récoltés, amenés au laboratoire et examinés pour voir s’ils ont été parasités par les guêpes samouraï. "Cet essai en plein champ est très important pour voir si la guêpe samouraï combat la punaise marbrée aussi bien dans les conditions de notre pays", selon Barbara Egger, collaboratrice scientifique chez Agroscope.

Les résultats de la dissémination expérimentale sont attendus dans quelques semaines. Agroscope mène d'autres travaux de recherche sur la régulation de la punaise marbrée, en particulier dans la culture de fruits. A long terme, Agroscope part de l'idée que seule la combinaison de diverses mesures permettra de lutter durablement contre ce ravageur.

Fruit-Union Suisse (FUS) se réjouit de cette expérience. La punaise marbrée a provoqué des dégâts à hauteur de plus de trois millions de francs l'année dernière, rappelle l'association. La FUS a déposé diverses demandes auprès des offices fédéraux, notamment concernant le lâcher de la guêpe samouraï.

ats/ther

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