En près de vingt ans, la population du bison d'Europe a été multipliée par plus de trois pour s'établir l'année dernière à près de 6300. Au total, 47 groupes de ces quadrupèdes se trouvent actuellement en liberté en Europe. Mais ils restent souvent séparés entre eux. Une situation qui demande le maintien d'une conservation.
"Les rétablissements du bison d'Europe et de vingt-cinq autres espèces" montrent le "pouvoir" des dispositifs qui ont été lancés, s'est félicité le directeur général de l'organisation, l'ancien chef de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) Bruno Oberle. Mais l'extension du nombre d'espèces disparues (lire encadré) demande davantage d'efforts, explique-t-il. Il appelle à lutter contre la pêche non durable, le défrichement des terres pour l'agriculture et des espèces nuisibles.
Perte chez les batraciens
En revanche, trois batraciens d'Amérique centrale sont désormais considérés comme étant parmi les nouvelles espèces éteintes en raison d'une maladie infectieuse. Plus de vingt autres en Amérique latine le sont probablement. Mais les efforts de conservation aident d'autres espèces similaires à se maintenir.
Le responsable de l'hécatombe est identifié de longue date, un champignon, la quitridiomicosis, qui attaque la peau des grenouilles, des crapauds et autres batraciens et qui finit par tuer ses victimes en les empêchant de respirer.
Quinze espèces poissonneuses d'eau douce sont éteintes aux Philippines. En cause, des espèces prédatrices relancées par l'être humain et une surexploitation par des modes de pêche dévastateurs. Plus de 35'000 espèces sont désormais menacées. La liste de l'UICN en identifie au total près de 129'000.
Dauphins d'eau douce menacés
Parmi les espèces menacées ont trouve aussi le tucuxi ou dauphin de l'Orénoque (Sotalia fluviatilis en latin). Ce mammifère, que l'on retrouve dans l'Amazone, se retrouve dans la catégorie des espèces en danger, parce que sa population est victime des filets de pêche, dans lesquels ils se noient, des installations de barrage ou encore de la pollution.
Ce sont maintenant les quatre espèces de dauphins d'eau douce qui se retrouvent sur la liste des espèces en danger, y compris le baiji ou dauphin de Chine (Lipotes vexillifer) que l'on trouve uniquement dans le fleuve Yang-Tsé-Kiang et dont on craint même qu'il soit éteint.
sjaq et les agences