Le WWF donne les gagnants et les perdants des espèces sauvages de l'année 2020
Le réchauffement climatique est une nouvelle fois mis en cause. Mais l'action directe de l'homme sur l'animal avec la braconnage, par exemple, influe également le sort des animaux.
Toutefois, le WWF constate que les efforts consentis depuis des années portent leurs fruits. Il cite le rhinocéros noir d’Afrique, dont la population ne comptait plus que de 2400 individus en 1990 et qui, aujourd'hui, a plus que doublé.
"Dès qu'on préserve l'habitat d'une espèce, on observe tout de suite une évolution positive. Mais il faut être prêt à leur donner un peu de place", estime Pierrette Rey, porte-parole du WWF suisse. Parmi les gagnants, l'ONG place le phoque gris.
Désormais protégé, il repeuple la mer Baltique, alors qu'il avait quasiment disparu il y a quatre décennies. Sa population est passée de 2500 à 38'000 individus.
Le Koala, l'un des perdants
Dans le rang des perdants, le WWF inscrit les lémuriens, les hamsters d'Europe ou encore les koalas. D'ailleurs, lors des récents incendies en Australie, les koalas ont payé un lourd tribu.
Le WWF estime que les efforts de réhabilitation peuvent payer. "Mes collègues en Australie ont des projets pour replanter des arbres par dizaines de milliers. Si on parvient à recréer des habitats et à juguler ces incendies, en gérant différemment les pratiques à ce sujet, on verra très certainement les populations se rétablir."
Pour le WWF, il faut continuer à agir y compris en Suisse. Selon le dernier rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques sur l'environnement, la Suisse compte le plus grand nombre d’espèces menacées de tous les pays de l’OCDE.
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Natacha Van Cutsem/vajo