"Pour que l'eau soit considérée comme potable, il y a des critères physico-chimiques, c'est-à-dire les minéraux présents (calcium, phosphore, magnésium, ammonium...), mais il va aussi y avoir des critères sur la concentration de pesticides, la concentration de métaux, de produits pharmaceutiques, et aussi au niveau des bactéries. Tout cela est défini dans l'Ordonnance sur les denrées alimentaires du Département fédéral de l'intérieur, où l'on trouve les concentrations maximales qui sont admissibles dans l'eau potable, sans effet sur la santé humaine", explique Marianne Milano, hydrologue à l'Université de Lausanne, dans Le Point J.
Toutes les eaux du robinet sur tout le territoire suisse sont de très bonne qualité.
En effet, il arrive que des niveaux inhabituels de pesticides ou de nitrates soient relevés dans les eaux de certaines communes agricoles, mais que l'eau reste conforme aux critères qui la rendent propre à la consommation. Nathalie Chèvre, écotoxicologue à l'Unil, précise par ailleurs que les résidus de nos activités de consommation quotidienne (médecine, soins du corps, etc.) sont plus fréquemment retrouvés dans les analyses d'eau potable que les pesticides.
Pourquoi l'eau du robinet n'a-t-elle pas le même goût ou la même apparence dans toutes les régions? Notre santé peut-elle être mise à risque par les substances découvertes dans l'eau?
Jessica Vial et l'équipe du Point J