Il est cependant possible de repousser cette date, indique Global Footprint Network lundi dans un communiqué. Adapter nos infrastructures, améliorer l'efficacité de nos processus et de nos modes de vie en termes de consommation d'énergie et de ressources, décarboniser nos systèmes énergétiques et séquestrer le CO2 excédentaire sont des éléments-clés, selon le groupe de réflexion basé aux Etats-Unis, en Belgique et en Suisse.
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L'exploitation et la construction de bâtiments représentent aujourd'hui 16% de l'empreinte de la Suisse, ce qui équivaut à 45% de la biocapacité mondiale par habitant (lire encadré). Mais l'infrastructure physique est lente à s'adapter, selon Global Footprint Network, qui aide des entreprises à rendre ce secteur durable, en travaillant sur de nouvelles technologies qui remplacent les procédés et les matériaux de construction actuels, gourmands en ressources.
Nous aurions besoin de 2,8 planètes Terre si l'humanité vivait comme la population helvétique, précise Global Footprint Network. La Suisse a une consommation similaire à d'autres pays européens, comme la France et l'Allemagne (2,9), ou l'Italie et le Portugal (2,8).
Les Etats-Unis font partie de la tête du classement (5), avec l'Australie (4,6) et la Russie (3,4). Nous aurions besoin de seulement 0,7 planète Terre si nous suivions l'exemple indien. La moyenne mondiale est de 1,7.
ats/sjaq
Calcul de la date
La date est calculée en croisant l'empreinte écologique des activités humaines – surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population – et la "biocapacité" de la Terre – capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l'être humain, notamment la séquestration du CO2.