Cette étude, pilotée par l’université de Twente aux Pays-Bas, se penche sur l’évolution d’ici à la fin du siècle des côtes de 41 embouchures de fleuves à travers le monde.
Selon les scénarios de régulation des émissions de gaz à effet de serre, les chercheurs prévoient ainsi que l'estuaire de la Gironde et de la Loire, sur la côte atlantique française, pourraient perdre entre 160 et 480 mètres.
Neuf estuaires sur dix devraient reculer
Si rien n'est entrepris, 90% des estuaires étudiés dans ce rapport devraient reculer d'ici la fin du siècle en raison d’une augmentation accrue du niveau moyen de la mer.
Et les conséquences seront plus importantes que prévu jusqu'ici. L'avancée des mers menace non seulement les populations littorales de plus en plus nombreuses, mais aussi les activités économiques.
Un coût global exorbitant
Laisser les rivages s’éroder pourrait coûter des milliers de milliards de francs en raison de la migration forcée des sociétés, de la perte de terres, d’écosystèmes, et de ressources côtières selon les auteurs de ce rapport.
Pour faire face à cette mer qui avance, les scientifiques suggèrent des solutions naturelles telles que la construction de dunes ou la végétalisation des côtes.
Ils en proposent également d'autres, moins naturelles et très coûteuses, comme la construction de brise-lames ou de structures de soutènement.
Foued Boukari/oang