En tant que représentante des nombreuses espèces en déclin du milieu cultivé, l'alouette des champs montre l'urgence d'une réorientation de la politique agricole, souligne jeudi dans un communiqué Birdlife, qui a choisi l'oiseau de l'année. Bien que petite et discrète, l'alouette des champs est l'une des meilleures chanteuses de l'avifaune et l'une des plus persévérantes.
Au printemps, elle vole sans cesse au-dessus des champs et des prairies en chantant presque sans interruption. Grâce à ses talents de chanteur, le mâle espère séduire une femelle.
Des prairies devenues inhospitalière
L'alouette des champs est une espèce qui niche au sol. En avril, la femelle pond quatre à cinq œufs. L'incubation dure en moyenne douze jours. Les jeunes quittent le nid au bout de sept à douze jours. C'est l'un des séjours au nid les plus courts des passereaux de nos contrées.
Mais même cette adaptation ne suffit aujourd'hui plus pour nicher avec succès. L'alouette des champs ne trouve plus en Suisse ni site de nidification adapté, ni suffisamment d'insectes et d'araignées pour se nourrir. En cause: des prairies "trop fortement fertilisées" et fauchées jusqu'à sept fois par année. Peu de fleurs et d'insectes survivent à ce régime.
Moins 90% dans le canton de Zurich
Ainsi, l'espèce a disparu de la plupart des prairies du Plateau et elle est aussi de plus en plus menacée dans les Alpes. Dans le canton de Zurich, par exemple, les effectifs ont diminué de 90%. La survie et le retour de l'oiseau passent par une agriculture durable, conclut Birdlife.
ats/vajo