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Plus de 9000 espèces d'arbres restent à découvrir sur Terre

Une vue du Yala National Park à Kataragama, au Sri Lanka. [AFP - Creative Touch Imaging Ltd./NurPhoto]
Plus de 9000 espèces d'arbres restent à découvrir / Le Journal horaire / 29 sec. / le 1 février 2022
Une équipe de recherche a estimé que le nombre d'espèces d'arbres sur notre planète était significativement plus élevé que celui actuellement connu. Selon elle, il reste plus de 9000 espèces à découvrir.

Ce travail d'identification est important, car "estimer le nombre d'espèces d'arbres est essentiel pour guider, optimiser et prioriser les efforts de préservation des forêts sur le globe", soulignent ces travaux

Ils ont été publiés lundi dans la revue de l'Académie nationale des sciences des Etats-Unis (PNAS); des dizaines de scientifiques y ont participé.

>> Estimations de la richesse en espèces d'arbres au niveau des biomes : Le nombre d'espèces d'arbres estimé dans les biomes terrestres de chaque continent sous la forme d'un gradient de couleur allant d'une faible richesse (jaune) à une forte richesse (rouge). [PNAS - Roberto Cazzolla Gatti et al.]
Le nombre d'espèces d'arbres estimé dans les biomes terrestres de chaque continent sous la forme d'un gradient de couleur allant d'une faible richesse (jaune) à une forte richesse (rouge). [PNAS - Roberto Cazzolla Gatti et al.]

Quelque 64'100 espèces d'arbres ont déjà été répertoriées mais, selon ces travaux – dont les estimations s'appuient sur une base de données plus complète et une méthode statistique plus avancée qu'auparavant – le nombre total d'espèces serait d'environ 73'300, soit 14% de plus.

Cela signifie qu'environ 9200 espèces n'ont pas encore été découvertes.

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Forêts humides tropicales ou subtropicales

De façon générale, environ 43% de toutes les espèces se trouvent en Amérique du Sud, suivie de l'Eurasie (22%), de l'Afrique (16%), puis de l'Amérique du Nord (15%) et de l'Océanie (11%), selon l'étude.

De la moitié aux deux tiers de toutes les espèces déjà connues se trouvent dans les forêts humides tropicales ou subtropicales, sur les cinq continents, estime l'équipe de recherche. Une grande partie des espèces restant à identifier devraient ainsi se trouver dans ces régions, où moins de relevés sont effectués.

Par ailleurs, près d'un tiers des espèces mondiales sont qualifiées de rares par les scientifiques, avec une faible population et se trouvant dans des régions limitées. Ces espèces sont ainsi plus vulnérables à une menace d'extinction.

>> Répartition de la richesse des espèces entre les continents : Estimations du pourcentage d'endémies continentales par rapport à la richesse estimée par continent et aux espèces partagées entre les continents (nombres dans les ensembles superposés). Au centre, le pourcentage d'espèces partagées entre les cinq continents. [PNAS - Roberto Cazzolla Gatti et al.]
Estimations du pourcentage d'endémies continentales par rapport à la richesse estimée par continent et aux espèces partagées entre les continents (nombres dans les ensembles superposés). Au centre, le pourcentage d'espèces partagées entre les cinq continents. [PNAS - Roberto Cazzolla Gatti et al.]

L'Amérique du Sud présente la proportion la plus élevée (49%) d'espèces endémiques, c'est-à-dire uniquement présentes sur ce continent: "Ces résultats soulignent la vulnérabilité de la diversité des espèces d'arbres dans le monde", écrivent les autrices et auteurs de l'étude, notamment face à "l'utilisation anthropique de la Terre et au climat futur".

"Perdre des régions de forêts contenant ces espèces rares aura un impact direct et potentiellement à long terme sur la diversité des espèces au niveau mondial, et leur apport aux services écosystémiques", ont ajouté les biologistes.

Les relevés d'espèces sont un travail de très longue haleine et présentant de nombreux défis, notamment d'accès à certaines régions ou même de cohérence d'identification, plusieurs botanistes pouvant par exemple caractériser légèrement différemment une même espèce.

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afp/sjaq

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