Une coalition d'Etats, dont la Suisse, s'unissent pour mieux protéger l'océan
Dans le cadre de ce sommet "One Ocean Summit", qui s'est tenu autour du président Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé le lancement d'une coalition réunissant les 27 Etats-membres de l'Union européenne et 16 autres pays.
Initiée par l'UE et la France, qui assure cette année la présidence du Conseil de l'Union, cette coalition "appelle à l'adoption cette année d'un traité ambitieux pour la préservation et l'usage durable de la biodiversité marine dans les zones au-delà des juridictions nationales", a précisé la présidente de la Commission depuis Brest.
"Nous sommes très proches mais nous devons donner de l'impulsion pour le conclure cette année", a-t-elle insisté.
Cette coalition se rassemble autour d'une déclaration dont le texte est disponible en version française ici.
Projets de recherche
Par ailleurs, Ursula von der Leyen a également annoncé la création d'un projet scientifique d'envergure pour "mettre la science et la technologie au coeur de la préservation des océans". Celui-ci doit permettre de simuler numériquement les océans du monde afin d'en assurer une meilleure connaissance.
Enfin, une mission de recherche européenne devra être mise en place afin d'assurer que la préservation de l'océan fasse partie intégrante des objectifs du "Green Deal" européen d'ici 2030. L'objectif sera notamment de restaurer les écosystèmes marins ou de réduire de moitié les pollutions aux plastiques et aux pesticides.
Initiative soutenue par la Suisse
Outre les 27 pays membres de l'UE, l'initiative est soutenue par la Suisse, mais aussi le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada, le Chili, les Comores, l'Inde, Monaco, le Maroc, la Norvège, le Pérou, la République du Congo et Singapour.
Il s'agit "de conclure ces échanges et d'avancer pour avoir enfin les outils permettant de protéger ces eaux internationales qui sont trop souvent une zone de non-droit écologique", a souligné le président français.
La haute mer commence où s'arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes. Elle ne se trouve donc sous la juridiction d'aucun Etat. Elle représente plus de 60% des océans et près de la moitié de la planète, mais est souvent mal connue.
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D'autres sujets ont été abordés, comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur maritime, qui n'est pas concerné par l'Accord de Paris sur le climat.
Discussions à l'ONU
Un traité sur la haute mer est négocié formellement sous l'égide de l'ONU depuis 2018, mais les discussions ont été interrompues par l'épidémie de Covid-19. La quatrième et théoriquement dernière session de négociations est prévue en mars à New York.
Les négociations portent sur quatre domaines: la création d'aires marines protégées, les ressources génétiques marines et le partage de leurs avantages, la réalisation d'études d'impact environnemental, ainsi que le renforcement des capacités et les transferts de technologies notamment vers les pays en développement, mais des points sensibles restent à régler.
"C'est un pas positif dans la bonne direction", a salué Liz Karan, de l'ONG Pew Charitable Trusts. Alors que les discussions vont reprendre en mars, "nous espérons que l'ambition exprimée au sommet "Un océan" se traduira dans des actions concrètes pour protéger le dernier bien commun de l'humanité", a-t-elle ajouté.
jop/vajo avec agences