En 2019, les ménages étaient responsables d'environ 67% des émissions internes et externes de la Suisse, selon un rapport sur les ménages et le climat publié jeudi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les 33% restants sont le fait d'investissements de l'économie et de l'administration publique principalement dans des biens d'équipement (27%) et des dépenses de consommation finale de l'administration publique (6%).
Plus de la moitié (56%) des émissions des ménages sont "cachées" dans les importations de biens et services produits à l'étranger, souligne l'OFS. Un quart (24%) provient des transports et du chauffage. Un cinquième (20%) découle de la consommation de biens et services d'origine indigène.
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Boom des emplois liés au climat
La publication révèle aussi qu'en vingt ans, le nombre d'emplois équivalents plein temps liés à la protection du climat a quasiment quintuplé. Il est passé de 17'500 à 83'100. Au cours de la même période, l'emploi total a progressé d'environ 20%.
La part des emplois liés au climat dans l'ensemble du marché du travail a par conséquent augmenté, passant de 0,5% à 2%. Cette évolution résulte surtout des activités liées aux mesures d'économie d'énergie dans le bâtiment et à la production d'énergie renouvelable, selon l'OFS.
La valeur ajoutée a triplé
La valeur ajoutée brute des activités liées au climat, quant à elle, a plus que triplé. Elle a bondi de 4,1 à 13,8 milliards de francs, soit de 0,9% à 1,9% du produit intérieur brut (PIB).
En 2019, les ménages ont par ailleurs payé 3,1 milliards de francs d'impôts sur les carburants et les combustibles fossiles. Environ 550 millions de francs tirés de la taxe CO2 leur ont été redistribués.
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ats/sjaq