Les niveaux de CO2 ont également continué à fortement augmenter, souligne l'agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA) dans son rapport annuel. "Nos données montrent que les émissions mondiales continuent à évoluer rapidement dans la mauvaise direction", a déclaré le directeur de la NOAA.
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Le méthane est le deuxième gaz contribuant le plus au réchauffement climatique, après le CO2. Sa durée de vie dans l'atmosphère est plus courte (une dizaine d'années) que celle du CO2, mais son pouvoir réchauffant est bien supérieur. Les scientifiques estiment que 30% des émissions de méthane sont liées au secteur des énergies fossiles.
Plus grosse augmentation depuis 1983
Selon NOAA, l'augmentation des niveaux de méthane dans l'atmosphère a été en 2021 de 17 ppb (parties par milliard), soit la plus grosse augmentation annuelle enregistrée depuis le début des mesures en 1983. En 2020, l'augmentation était de 15 ppb et constituait déjà un record. Les niveaux de méthane dans l'atmosphère ont ainsi atteint 1895 parties par milliard l'année dernière.
Les émissions de dioxyde de carbone ont également continué à augmenter de plus de 2 ppb par rapport à l'année précédente, pour la dixième année consécutive. "Réduire les émissions de méthane est un outil important que nous pouvons utiliser maintenant pour réduire les conséquences du changement climatique à court terme", a rappelé le directeur de la NOAA.
A la fin février, l'agence internationale de l'énergie (AIE) avait, elle aussi, plaidé pour s'attaquer au problème. Son rapport annuel notait que les émissions de méthane liées aux secteurs du pétrole, gaz et charbon étaient parties à la hausse en 2021, de 5%, sans toutefois retrouver leur sommet de 2019.
ats/asch