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Des espaces aménagés dans la gravière d'Aigle (VD) pour les oiseaux migrateurs

Le cimentier Holcim aménage des espaces dans la gravière d'Aigle pour protéger les nids des oiseaux migrateurs
Le cimentier Holcim aménage des espaces dans la gravière d'Aigle pour protéger les nids des oiseaux migrateurs / 12h45 / 2 min. / le 13 mai 2022
Chaque année au printemps, une population de petits gravelots fait halte au cœur de la gravière du cimentier Holcim à Aigle (VD). Pour améliorer la protection des nids, l’exploitant a aménagé des espaces qui leur sont spécialement dédiés.

Depuis 2012, tous les mois de mai, une population de petit gravelots s'arrête dans notre pays pour se reproduire. En Suisse romande, cet oiseau migrateur menacé d’extinction trouve refuge au cœur de la gravière du cimentier Holcim à Aigle.

Située à quelques kilomètres de la localité, ce site de 35 hectares fait partie des lieux de reproduction favori de cette espèce en danger.

Pour améliorer la protection des nids, le cimentier a aménagé des espaces spécifiques avec le soutien d'une ornithologue et de la station ornithologique suisse. L'occasion de montrer une autre facette du cimentier, dont l’image a été écornée lors de l’occupation de la colline du Mormont par les zadistes. "Chaque geste compte, même s’il est petit", explique Yvan Aubord, responsable de la gravière de Pré-Neyroud, en montrant les 15'000 mètres carrés dédiés aux gravelots et aux autres espèces qui viennent nicher sur place.

Une digue longue de 200 mètres, érigée sur l’étang avec de la terre et du gravier, sépare la zone d’exploitation de celle dédiée au petit gravelot. Le biotope est composé d’une surface sèche composée de sable, de gravier et de galets, dans lequel le petit gravelot trouve un environnement favorable pour nicher et pondre ses œufs. Une végétation éparse a été maintenue, offrant nourriture et cachettes aux poussins.

Une goutte d'eau qui compte

L'objectif concilie la production et la protection des espèces menacées. Pour le secrétaire général de Pro Natura Vaud, cette démarche a ses limites. "C’est une goutte d’eau, c’est certain, mais à un moment donné, c’est favorable. Reste que l’enjeu de la protection de notre biodiversité est largement plus important que ces micro-compensations", commente Michel Bongard.

En Suisse, on ne recense qu’une centaine de couples de petits gravelots. Avec l’endiguement des cours d’eau, c’est bel et bien au milieu des gravières que cette espèce joue aujourd'hui en partie sa survie.

Sujet TV: Geneviève Dentan

Adaptation web: mh

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