Sur toute la période d'observation, la moyenne se situe au 13 août. "Les températures très élevées dès le printemps et au mois de juin et de juillet sont un facteur déclenchant du rythme de développement de la vigne", indique Vivian Zufferey, scientifique à l'Agroscope.
La réduction progressive de l'alimentation en eau est un deuxième facteur de croissance. "Avec des températures très élevées, la vigne transpire plus et épuise ses réserves dans les sols. Tant que la vigne et ses racines ont encore un peu d'eau à disposition, elle hâte la maturation du raisin", explique le spécialiste.
L'arbuste est très sensible aux variations climatiques et ne se développe que lorsque le mercure dépasse les 10 degrés. "Le caractère thermophile de la vigne la rend particulièrement intéressante pour l’historien du climat ainsi que pour étudier l’impact du réchauffement climatique mondial", écrit ainsi l'Agroscope.
Les vignerons devront s'adapter
Le goût du vin pourrait s'en trouver modifié et va nécessiter toute l'attention des producteurs. "Tous les paramètres qui entrent dans la dégustation du vin, qui font son charme et son équilibre, sont modifiés", note Noémie Graf, vigneronne à Begnins (VD).
"C'est au vigneron, par son travail, de réussir à conserver cet équilibre et aussi une certaine fraîcheur. Et cela commence dès le moment de la taille en janvier", souligne-t-elle. Conséquence de cette précocité, les vendanges devraient arriver plus vite que d'habitude, entre fin août et mi-septembre.
Propos recueillis par Malika Scialom/ami