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Concentrations records de gaz à effet de serre en 2021

Les concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète ont atteint des niveaux records en 2021. [Keystone/epa - Everett Kennedy Brown]
Concentrations records de gaz à effet de serre en 2021 / Le Journal horaire / 35 sec. / le 1 septembre 2022
Les concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète ont atteint des niveaux records en 2021. Le niveau des océans également, a indiqué mercredi l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Alors que les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse après la crise liée au Covid-19, la concentration de CO2 dans l'atmosphère a atteint en moyenne 414,7 parties par million (ppm), selon le rapport annuel américain sur le climat dirigé par les scientifiques de la NOAA. Soit 2,3 ppm de plus qu'en 2020 et un record depuis le début des mesures et depuis au moins un million d'années.

Les niveaux de méthane – gaz qui ne subsiste qu'une dizaine d'années mais possède un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur au CO2 sur une période de 20 ans – ont également atteint un record, selon le communiqué de l'agence, qui note une accélération "importante" de l'augmentation annuelle des niveaux de méthane ces dernières années.

Côté conséquences du réchauffement de la planète, pour la dixième année consécutive, le niveau moyen des océans est également à un niveau record, 9,7 centimètres au-dessus du niveau de 1993, année où les mesures par satellite ont commencé.

>> Le niveau moyen mondial de la mer a atteint un niveau record en 2021 : Le niveau global de la mer a augmenté presque partout (couleurs bleues). Localement, certaines zones côtières ont vu le niveau de la mer baisser (brun) parce que le sol s'y est élevé plus rapidement que le niveau global de la mer. La plupart de ces zones ont été enfouies sous d'énormes calottes glaciaires au cours de la dernière période glaciaire, et elles se remettent encore de cette compression, un processus qui prend des milliers d'années. [NOAA Climate.gov - UHSLC]
Le niveau global de la mer a augmenté presque partout (couleurs bleues). Localement, certaines zones côtières ont vu le niveau de la mer baisser (brun) parce que le sol s'y est élevé plus rapidement que le niveau global de la mer. La plupart de ces zones ont été enfouies sous d'énormes calottes glaciaires au cours de la dernière période glaciaire, et elles se remettent encore de cette compression, un processus qui prend des milliers d'années. [NOAA Climate.gov - UHSLC]

Aucun signe de ralentissement

La planète a gagné en moyenne près de 1,2°C depuis l'ère pré-industrielle, provoquant déjà une multiplication des événements météo extrêmes, des canicules aux tempêtes, en passant par les sécheresses et les inondations.

>> Lire : Comme les précédentes, l'année 2021 aura été l'une des plus chaudes observées et Les catastrophes naturelles ont causé des dégâts records dans le monde en 2021

Et ce n'est que le début. Alors que chaque dixième de degré compte, le monde se dirige en effet vers un réchauffement de +2,8°C d'ici 2100 même si les engagements pris par les Etats dans le cadre de l'accord de Paris sont respectés, selon les experts climat de l'ONU (Giec).

"Les données présentées dans ce rapport sont claires: nous continuons à voir de plus en plus de preuves scientifiques des impacts mondiaux du réchauffement qui ne montre aucun signe de ralentissement", a commenté Rick Spinrad, administrateur de la NOAA.

"Avec de nombreuses communautés frappées par des inondations millénaires, des sécheresses exceptionnelles et une chaleur historique cette année, cela montre que la crise climatique n'est pas une menace à venir mais une chose à laquelle nous devons faire face aujourd'hui", a-t-il ajouté.

>> La teneur en chaleur des océans mondiaux a atteint un niveau record en 2021 : La majeure partie de l'énergie excédentaire emprisonnée dans le système terrestre par des quantités croissantes de gaz à effet de serre est stockée dans l'océan. Cette carte montre où l'océan mondial a gagné (orange) ou perdu (bleu) de l'énergie entre 1993 et 2021. Les endroits où la tendance est faible par rapport à la variabilité d'une année à l'autre (non statistiquement significative) sont grisés. [NOAA Climate.gov - John Lyman/PMEL]
La majeure partie de l'énergie excédentaire emprisonnée dans le système terrestre par des quantités croissantes de gaz à effet de serre est stockée dans l'océan. Cette carte montre où l'océan mondial a gagné (orange) ou perdu (bleu) de l'énergie entre 1993 et 2021. Les endroits où la tendance est faible par rapport à la variabilité d'une année à l'autre (non statistiquement significative) sont grisés. [NOAA Climate.gov - John Lyman/PMEL]

>> Lire aussi : En finir avec le mythe d'une transition heureuse pour agir concrètement pour le climat

>> Un tableau de bord pour suivre le changement climatique et la variabilité naturelle dans le temps: Global Climate Dashboard (avec les gaz à effet de serre, la glace de la mer arctique, le dioxyde de carbone, les glaciers, la chaleur et le niveau des océans, etc.)

ats/sjaq

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Records inquiétants

Pas moins de quatre indicateurs du changement climatique ont atteint des records en 2021. Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé mercredi à une coalition mondiale pour faire des technologies d'énergie renouvelables un bien public mondial.

Jamais les concentrations de gaz à effet de serre, le niveau des mers, la chaleur des océans, de même que leur acidification, n'avaient été aussi élevées, selon l'état du climat mondial en 2021, publié en mai à Genève par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Ces indicateurs devraient encore se détériorer dans les prochaines années, selon un responsable de l'agence onusienne.

>> Lire : Effet de serre, niveau des mers, chaleur et acidité des océans au plus haut en 2021 et Canicule, incendies, inondations: 2021, année de désastres climatiques en Europe