Selon le programme de recherche, qui a commencé à suivre l'évolution des hêtres en 2018, jusqu'à 10% des arbres dont le feuillage avaient déjà jauni en juillet sont morts dans les trois ans qui ont suivi. Au contraire, seuls 0,5% des arbres dont le feuillage s'était coloré normalement en automne ont disparu.
Un autre facteur influe aussi sur la mortalité des arbres. Lorsque les sols sont peu profonds ou caillouteux, l'eau se stocke mal, engendrant davantage de dégâts.
Disparition progressive
Selon Esther Frei, collaboratrice scientifique à l'Institut WSL interrogée mardi dans La Matinale, le scénario de 2018 risque de se répéter cette année et les suivantes. En effet, des couleurs automnales ont déjà été visibles dans de nombreuses forêts durant l'été 2022.
Le réchauffement climatique provoquant une multiplication des étés secs et chauds, les hêtres pourraient disparaître progressivement puisqu'ils "n'arrivent pas à se renouveler", déplore la chercheuse.
Capacité d'adaptation étudiée
Esther Frei précise aussi que d’autres espèces d'arbres "ont des problèmes similaires". D'autres recherches s'y intéressent, afin d'observer notamment leur capacité d'adaptation aux vagues de chaleur et de sécheresse.
En attendant, les scientifiques conseillent de renoncer aux monocultures et de favoriser les forêts mixtes afin de garantir leur survie.
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