L'équipe, composée de 14 biologistes âgés de 20 à 27 ans, a modifié génétiquement une bactérie, pour la faire produire en grande quantité, une certaine toxine qui empoisonne les moules. Elle a mené cette recherche de 3 mois dans le cadre d'une compétition internationale de biologie synthétique, i-gem.
La bactérie modifiée par l'équipe de l'UNIL tue les moules en 45 à 60 heures. Cette méthode est plus rapide et plus écologique que les autres méthodes existantes pour lutter contre l'espèce invasive.
Des méthodes pas écologiques
"L'un des problèmes avec les produits utilisés actuellement, c'est qu'ils ne sont pas respectueux de l'environnement et il faut de très grandes doses pour avoir de bons rendements. Sinon, il faut que ce soit des humains qui aillent dans l'eau pour enlever manuellement les moules et donc cela demande beaucoup de main d'oeuvre humaine. Ce sont des coûts que beaucoup d'entreprises ou stations d'épuration ne peuvent pas se permettre", explique Alison Gandlin, membre de la recherche.
Les résultats sont donc réjouissants mais ne sont qu'un début. Les jeunes chercheuses et chercheurs ne pourront pas poursuivre l'expérience eux-mêmes après la fin du concours. Ils laissent leurs résultats à disposition d'autres scientifiques qui voudraient les implémenter, par exemple, dans le lac Léman.
Propos recueillis par Malika Scialom
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva