Pour que la perdrix des neiges puisse se maintenir en Suisse, il faut conserver les habitats variés qui restent et soustraire les sites prioritaires et les habitats futurs des infrastructures de sports d’hiver. Autrement, elle risque à terme de disparaître des Alpes, s'inquiète la Station ornithologique suisse de Sempach lundi dans un communiqué.
Habitat qui s’amenuise
Le lagopède alpin a besoin d’un territoire à végétation basse et peu dense avec une grande diversité de cailloux et de formations rocheuses. Les milieux comportant des pistes de ski, des arbres, une végétation plus dense ou même de la forêt à proximité sont rarement colonisés.
Avec la limite de la forêt qui remonte en même temps que les températures, l’habitat approprié disponible se réduit. Investir ces rares espaces pour le développement des sports de neige en plus haute altitude serait dramatique, alerte la station ortnithologique, sans parler des dérangements liés à la présence humaine en été comme en hiver.
Diminution d'un tiers
Un habitat moindre à disposition couplé avec le recul des effectifs implique que les populations s’isolent les unes des autres, la voie idéale pour une extinction. Et en effet, depuis le milieu des années 1990, la population a diminué d’environ un tiers.
Même si aucun nouveau déclin n’a été constaté ces dernières années, les perspectives à long terme pour le lagopède alpin sont mauvaises. Or, la Suisse porte une grande responsabilité pour cette espèce: elle abrite en effet 40% des effectifs alpins.
Pour pratiquer les sports de neige avec considération pour la biodiversité, la Station ornithologique recommande de respecter les zones de tranquillité et les sites de protection de la faune, de rester sur les sentiers balisés et de suivre les itinéraires recommandés. Il s'agit aussi d'éviter les lisières et les surfaces non enneigées et de tenir son chien en laisse.
ats/cab