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En regain de popularité, le chauffage au bois peut s'avérer dangereux pour la santé

Le bois de chauffage est une alternative au gaz. [KEYSTONE - APA/BARBARA GINDL]
En regain de popularité, le chauffage au bois peut s'avérer dangereux pour la santé / Le Journal horaire / 25 sec. / le 26 janvier 2023
Au vu du contexte trouble et incertain dans le domaine des hydrocarbures, le chauffage au bois a la cote. Mais les installations doivent être correctement utilisées et entretenues, sans quoi elles peuvent avoir un impact considérable sur l'environnement et la santé.

Les chauffages à l'huile ou au gaz sont toujours plus souvent remplacés par des chaudières à bois. En outre, les cheminées, poêles suédois, poêles en faïence et fourneaux sont en plein essor.

Ainsi, les émissions de CO2 d'origine fossile diminuent. Mais s'ils ne sont pas correctement utilisés, les chauffages au bois génèrent des nuages de fumée contenant des substances nocives, telles que des poussières fines, rappelle jeudi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

>> Des précédents mises en garde s'étaient déjà fait entendre : Le chauffage à bois n'est pas sans risque pour le climat, estime un météorologue

Ainsi, pour l'année 2020 en Suisse, la combustion de bois a été responsable de plus de 10% des émissions de poussières fines jusqu'à un diamètre de 10 micromètres, et d'un quart des émissions de particules présentant un diamètre inférieur à 2,5 micromètres.

Ces particules, non visibles à l'oeil nu, peuvent être inhalées et parvenir dans les poumons, voire dans le système sanguin, et provoquer ainsi des maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Les poussières de bois sont aussi classées comme des cancérigènes avérées par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

La modernité des installations contrôlée

Les chauffages individuels alimentés aux bûches causent environ 40% de la totalité des émissions de poussières fines, alors que seuls 15% du bois y est brûlé, note l'OFEV. Par conséquent, la quantité de pollution est disproportionnée par rapport à l'énergie produite.

Pour éviter autant que possible ces effets néfastes, les installations doivent être modernes et conformes aux exigences en la matière. Les autorités cantonales ou communales effectuent des contrôles tous les quatre ans dans les maisons et immeubles.

Quant aux chauffages à bois plus grands et exploités de manière professionnelle, ils nécessitent souvent des filtres, capables de retenir jusqu’à 95% des poussières fines. Généralement, les émissions qu'ils génèrent sont ainsi faibles.

Utiliser les combustibles appropriés

Il est aussi nécessaire d'utiliser du bois approprié, rappelle l'OFEV. Ce bois doit être à l'état naturel, non traité et sous une forme appropriée au type d'installations (bûches, bois déchiqueté ou granulés). Il doit en outre être sec et avoir été entreposé correctement.

A l'inverse, la combustion de bois usagé, souvent traité avec des produits de conservation ou du vernis, peut générer des dioxines et des furanes, deux substances hautement toxiques.

Brûler du papier, du carton ou des emballages plastiques est également à proscrire. Cela engendre des émissions de polluants dangereux pour la santé.

L'OFEV ajoute encore que l'allumage du feu doit être correctement effectué car c'est l'étape qui génère le plus de poussières fines. Et de rappeler l'importance d'un entretien régulier de l'installation par un expert.

ats/jop

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