La température moyenne des mers du globe dépasse le seuil élevé des 21 degrés
L'agence américaine d’observation océanique confirme, une fois de plus, que les mers du globe se réchauffent année après année. A fin mars, les températures moyennes ont franchi les 21 degrés - déjà atteints en 2016 avec la présence des courants chauds d’El Nino.
Le réchauffement des mers est inévitable tant que la planète Terre concentre des niveaux élevés de gaz à effet de serre. Les océans stockent 90% de la chaleur causée par les émissions humaines.
Conséquences environnementales
L'atmosphère et les océans sont étroitement liés et leurs effets mutuels peuvent avoir des conséquences importantes: les océans plus chauds détraquent la météo et charrient plus d'humidité dans l'air, laissant place à des pluies intenses et des inondations. Avec la chaleur, l'eau se dilate et fait monter le niveau des océans.
"Cette augmentation de la température est une conséquence du réchauffement climatique, tout comme l'augmentation en fréquence des vagues de chaleur marine", explique Marina Lévy, océanographe et directrice de recherche au CNRS.
"On l'a observé en Méditerranée cet été avec la vague de chaleur qui a tué 70% de la faune et de la flore dans certaines régions côtières", illustre-t-elle.
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Limiter le réchauffement
Tous les experts et expertes sont d'accord: tant que la neutralité carbone ne sera pas atteinte, le niveau de chaleur dans les océans continuera à battre des records.
"On ne peut pas revenir en arrière mais on peut limiter l'amplitude du réchauffement futur", assure Marina Lévy. "La façon de réduire le réchauffement est lié aux émissions de gaz à effet de serre produite par les activités humaines."
Pour l'océanographe, il est important que tout le monde prenne conscience des catastrophes à venir si ces émissions de gaz ne sont pas réduites de façon drastique.
Sujet radio: Virginie Langerock/Pauline Rappaz
Adaptation web: Raphaël Dubois