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Une vague de chaleur exceptionnelle étouffe les populations d'Asie du Sud

Des habitants de Bangkok se protègent du soleil avec des parapluies en pleine canicule, le 20 avril 2023. [AFP - Jack Taylor]
En direct de Bangkok - L’Asie dans la fournaise / En direct de... / 2 min. / le 19 avril 2023
La Chine, l'Inde, la Thaïlande et les pays d'Asie du Sud-Est font face à un soleil de plomb. Les habitants profitent du moindre abri pour s'en protéger et prient pour que viennent des pluies rafraîchissantes, alors que des températures record frappent la région.

Le Bangladesh a connu la semaine dernière sa plus haute température enregistrée en près de 60 ans, et en Inde au moins 13 personnes sont mortes de coup de chaleur, tout comme deux habitants de la Thaïlande, selon plusieurs médias locaux.

"C'est chaque année plus chaud encore", affirme une habitante de Bangkok. Elle dit que cette période torride est la plus chaude qu'elle ait connue depuis cinq ans qu'elle vit dans la capitale thaïlandaise.

Le service météorologique du pays a indiqué mercredi que les températures avaient atteint un record de 44,6 degrés Celsius dans la province de Tak, dans l'ouest de la Thaïlande, le 15 avril, et a averti que ce temps allait se poursuivre la semaine prochaine.

Risque mortel pour les sans-abri

"Il est possible que la chaleur de cette année soit exacerbée par l'activité humaine", précise Thanasit Iamananchai, le directeur général adjoint du service météorologique. En mars dernier, des experts de l'ONU avaient mis en garde sur des risques d'épisodes extrêmes liés au réchauffement climatique.

La Thaïlande connaît d'ordinaire une période de chaleur avant la saison des pluies, mais le soleil a fait montre d'une intensité extrême cette année. Pour Fahad Saeed, chercheur à l'institut Climate Analytics, basé au Pakistan, "la chaleur record de cette année va poser des défis pour la santé publique dans les années à venir. Elle pourrait même être un risque mortel pour ceux qui n'ont pas accès à la climatisation ou à des abris adaptés."

Prier pour la mousson

Au Bangladesh, des centaines de personnes se sont rassemblées cette semaine à Dakha, la capitale, pour prier pour une pluie salutaire, alors que la température a atteint 40,6 degrés Celsius, un record depuis les années 1960.

Urmila Das, une mère de famille de 42 ans de Guwahati, dans le nord-ouest de l'Inde, raconte avoir renoncé à envoyer ses enfants à l'école. "Normalement, nous avons de la pluie à partir de la mi-mars dans la région. Mais nous n'avons pas de pluie," explique Urmila Das.

afp/thc

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Les Thaïlandais victimes du "smog"

Un moine bouddhiste thaïlandais se couvre le visage avec un masque en raison de la pollution, à l'extérieur d'un temple à Bangkok, le 17 avril 2023. [EPA - Narong Sangnak]
Un moine bouddhiste thaïlandais se couvre le visage avec un masque en raison de la pollution, à l'extérieur d'un temple à Bangkok, le 17 avril 2023. [EPA - Narong Sangnak]

Près de 2,4 millions de personnes ont souffert de problèmes de santé liés à la pollution de l'air depuis le début de l'année, ont déclaré les autorités sanitaires de Thaïlande. Les problèmes respiratoires, les dermatites, les inflammations oculaires et les maux de gorge figuraient parmi les motifs de consultation les plus courants.

Selon la société de surveillance de la qualité de l'air IQAir, Bangkok, la capitale, figure jeudi parmi les villes les plus polluées du monde. Les autorités sanitaires ont exhorté la population à utiliser des masques anti-pollution, à fermer les fenêtres et les portes, à passer le moins de temps possible à l'extérieur et à faire de l'exercice à l'intérieur.

Le "smog" toxique est lié aux fumées provenant des incendies de forêt, selon des experts, ainsi qu'aux émissions des véhicules et des industries. À l'approche des élections du 14 mai, le gouvernement thaïlandais sortant est accusé de ne pas faire assez pour s'attaquer au problème.